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Full Description
À la suite de l'élargissement du champ de la recherche historique, les
fortifications ont été considérées comme « fait de civilisation » (Y.
Garlan) et dignes d'intérêt de la part des historiens. Cette étude tente
de montrer comment les fortifications peuvent être des marqueurs
politiques sur un territoire donné qui, lorsqu'elles sont datées avec
assez de fiabilité, aident à appréhender l'impact territorial du pouvoir
qui les a érigées, sans oublier de prendre en compte le rôle possible
des populations locales. Les ouvrages fortifiés, selon leur conception,
leur implantation géographique, leur isolement ou leur place au sein
d'un réseau défensif, les techniques de construction qu'ils présentent,
peuvent être porteurs d'informations fondamentales et ouvrir de
nouvelles perspectives à l'étude historique d'une région, au même titre
que les villes (re)fondées ou le réseau viaire. Ainsi, les études
régionales à caractère historique sur l'organisation défensive de
régions du monde grec se sont multipliées au cours des dernières années,
mais la côte syro-palestinienne demeurait oubliée : depuis la tentative
de Maurice Dunand, il y a plus de 40 ans, pour l'époque achéménide, et
celle de Pierre Leriche, il y a près de 30 ans, pour l'époque
hellénistique, aucune synthèse historique d'ensemble n'a été conduite
sur les fortifications de Cisjordanie à l'exception d'approches
micro-régionales. De plus, les périodes achéménide et hellénistique, le
plus souvent indifférenciées, sont restées longtemps les parents pauvres
des études archéologiques et historiques en Méditerranée orientale. Cet
ouvrage se propose donc de combler une double lacune. La «
Syrie-Palestine », pour reprendre l'expression d'Hérodote, est ici
étudiée dans son rôle stratégique pour les différentes puissances qui
ont contrôlé la région entre 359 et 199 avant J.-C., c'est-à-dire pour
les Achéménides d'abord, puis pour les Successeurs d'Alexandre III de
Macédoine et les Lagides. Des évolutions sont également distinguées au
sein de ces deux longues périodes. Les puissances locales ne sont pas
oubliées puisque les souverains phéniciens, égyptiens et chypriotes ont
également disputé cette région au pouvoir achéménide avant que la Syrie
méridionale ou Syrie-Phénicie ne passe sous le contrôle des Ptolémées.
Le premier volume, après une présentation critique des sources (chap.
1), présente la synthèse historique de cette étude des fortifications de
Cisjordanie qui confirme le renouveau de la recherche sur les
Achéménides en s'intéressant à la partie occidentale de la
Transeuphratène (chap. 2 à 4), tout en mettant en lumière la période de
transition macédonienne et lagide (chap. 5 et 6) dans une région où la
période hellénistique considérée est le plus souvent celle correspondant
au pouvoir séleucide ou hasmonéen sur la région et très rarement la
haute époque hellénistique. Cette synthèse s'achève sur une étude
comparatiste des techniques de constructions des ouvrages fortifiés
(chap. 7) qui replace les fortifications de Cisjordanie (Israël et
territoires sous autorité palestinienne) dans leur contexte régional en
les comparant à celles des pays voisins (Chypre, Égypte, Jordanie,
Liban, Syrie...). Le deuxième volume rassemble le catalogue raisonné des
ouvrages fortifiés étudiés en Cisjordanie complété par trois appendices
qui inventorient les vestiges fortifiés de Jérusalem, de Transjordanie
et de la région côtière située au Nord du Sinaï. L'ouvrage est
accompagné de quatre cartes de synthèse historique et de nombreuses
illustrations et comporte une très riche bibliographie.