- ホーム
- > 洋書
基本説明
Personne ne nierait que les chats se ressemblent sous un grand nombre de rapports, ni ne douterait du fait qu'ils ressemblent plus aux chiens qu'aux bactéries ou aux matchs de tennis. En réalité, il semble légitime de croire que c'est en vertu de cette similarité d'ensemble que nous pouvons dire que certains individus appartiennent à une même espèce, qu'ils sont tous des chats. Ces intuitions partagées suggèrent que la notion de ressemblance joue un rôle crucial sur le plan épistémique. Elle serait ce qui sous-tend nos classifications et taxonomies, ce qui nous permet d'identifier des régularités naturelles, et ce qui se trouve à la source des raisonnements analogiques et inductifs, parmi d'autres fonctions cognitives.
Cette place prééminente de la ressemblance dans le discours ordinaire et scientifique appelle, en retour, une explication métaphysique. Pour beaucoup de philosophes, nos jugements de ressemblance seraient ultimement dépendants de (et justifiés par) une organisation intrinsèque de la réalité. Comment cependant fonder une telle intuition ? Réalistes, nominalistes et théoriciens des tropes ont entretenu de vifs débats quant à savoir si les faits concernant la ressemblance entre particuliers devaient être expliqués ou non en termes de propriétés partagées. On place également au premier plan des discussions relatives aux « espèces naturelles » et plus généralement à l'essentialisme la notion de ressemblance, la question étant de savoir si elle y joue ou non un rôle définitionnel ou explicatif.