基本説明
37 années séparent ces deux textes. <br /> Le texte de Élie Faure date de 1929 ; celui de Waldemar George (de vingt ans son cadet), de 1966. <br /> Sans oublier, une coupure – la Seconde Guerre mondiale – qui, durant, voit la disparition du peintre Soutine, en 1943. Et cette interruption, d'une vie sociale qui suit son cours, de six années (1939-1945) va bouleverser, entre autres, le regard que Waldemar George porte sur l'oeuvre de Soutine ; dotée de certitudes à la fois proche et éloignée. Proche car l'époque parisienne des années 20' et 30' est riche quant à la vie du monde artistique. Éloignée parce que George provient de Lodz alors que Soutine de Smilovitich. 700 kms les séparent bien que leur judéité les réunit. <br /> Élie Faure exulte sur l'oeuvre de ce peintre unique et novateur. Il y voit aussi un saint de la peinture comme l'affirme, avant lui, Waldemar George. La fameuse question du spirituel dans l'art surgit en permanence chez ce peintre hors du temps.<br /> Citons : « Il nous rend avec candeur la substance du monde, que la raison occidentale avait oubliée.» (Élie Faure).<br /> « La peinture est sa seule raison d'être. Elle engendre tout un monde de formes déchiquetées qui fusent puis qui s'embrasent. » (Waldemar George).<br /><br /> Élie Faure (1873-1937) est notamment connu pour son Histoire de l'Art commencée en 1919 et régulièrement publiée, depuis, en 5 volumes, puisque devenue une référence. Son indéfectible amitié envers Chaïm Soutine, l'aimant comme un fils, a largement influencé son regard sur le monde, notamment pictural, et a donné naissance à ce texte quelque peu « prophétique » sur Soutine et son oeuvre.