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- > Histoire contemporaine (1799 - 1914)
基本説明
Le 24 février 2005, le parlement français adoptait une loi d'inspiration droitière exprimant la « reconnaissance de la Nation » envers les rapatriés d'Afrique du Nord, qui préconisait entre autres que l'on enseigne le « rôle positif » de la colonisation, disposition par la suite retirée. Le tollé soulevé déboucha par ricochet sur une critique de différentes lois promulguées avant 2005, de la loi Gayssot (1990) réprimant le négationnisme à la loi Taubira (2001) qualifiant l'esclavage de l'Europe des temps modernes de crime contre l'humanité. Qualifiées rétrospectivement de « lois mémorielles », terme à connotation péjorative, ces textes avaient pour point commun d'induire un discours normé sur l'histoire. Ils étaient nourris d'une inspiration progressiste, le « devoir de mémoire », cette injonction morale visant à une plus grande transparence des épisodes tragiques de l'histoire nationale et accordant aux victimes ou à leurs descendants reconnaissance et réparation. Le débat a mis alors en lumière à quel point, depuis les années 1990, la France comme d'autres pays européens s'était engagée dans des « politiques mémorielles » dont les lois du même nom n'étaient qu'un aspect parmi d'autres.
Si les États ont toujours agi sur les représentations du passé pour en donner une version officielle, la tendance apparue dans les années 1990-2000, à la suite de l'anamnèse de la Shoah en Europe, des grandes transitions démocratiques consécutives à la chute du Mur de Berlin ou à la fin des dictatures militaires en Amérique latine, relevait d'un registre différent.