基本説明
- La « leçon de l’art » que Barthes retient de son commerce constant avec les œuvres d’artistes contemporains (Cy Twombly, Daniel Boudinet, Bernard Réquichot) ou anciens (Saenredam, Arcimboldo) a permis de développer une réflexion singulière sur le fonctionnement des images. En élaborant des notions comme la « signifiance », le « troisième sens » ou le fameux « punctum » afin de traduire les effets que les images provoquaient sur lui, Barthes a composé une véritable esthétique qu’il est temps de lire avec autant de sérieux que de plaisir.
Au Roland Barthes critique, celui des analyses littéraires des Essais critiques, du Sur Racine ou des constructions théoriques nourries par la linguistique et le structuralisme comme le Degré zéro de l’écriture, S/Z, le Système de la mode ; au Roland Barthes écrivain, sachant mêler, avec une originalité inimitable, fiction et réflexions analytiques dans le Roland Barthes par Roland Barthes ou les Fragments d’un discours amoureux, il faudrait ajouter un Roland Barthes, moins connu et moins analysé, celui de l’ « amateur » d’art. Il n’aura pas fallu attendre son dernier livre, La Chambre claire, pour savoir que Roland Barthes aimait les œuvres d’art visuel et qu’il pratiquait lui-même, avec grand plaisir et sérieux, la peinture. Dès ses premiers textes rassemblés dans les Essais critiques, il associe à des études sur Tacite, Chateaubriand, Baudelaire ou Robbe-Grillet, un essai sur Pieter Saenredam avec lequel il ouvre un recueil pourtant consacré à la littérature.