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基本説明
Idées de la nuit poursuit, dans sa forme quasi nietzschéenne, faite de courts chapitres qui sont autant de poèmes en prose, le chemin ouvert par Traité des sirènes, paru il y a deux ans au Bruit du temps. Mais, si la musique n'est pas absente du présent livre, avec des chapitres comme « Le chant dehors », ou « La cigale », la réflexion porte ici, de manière plus générale, sur la poésie, le fait poétique de la lumière : comment cette « autre clarté » qui, chez Hölderlin est donnée au poète mais qui, pour Philippe Beck semble dans le tunnel de l'époque sans cesse rejetée, et devant donc être tout aussi inlassablement cherchée, gagnée sur l'obscurité. Tout le livre peut apparaître comme une suite de variations sur ce thème des relations du clair et de l'obscur, de la poésie et de la nuit ; en même temps qu'il propose une sorte de panorama de ce thème poético-philosophique, de Platon (« La fin de la caverne ») aux romantiques (« Le goût pour la nuit, une bizarrerie ») et jusqu'à Mandelstam (« Projet de suppression de la lune »). Mais il y a surtout, dans ces pages, une tentative de créer une sorte de nouvelle cosmogonie, une « phénoménologie spéculative frottée de réel », pour reprendre les mots que lui-même utilise pour définir l'œuvre de Merleau-Ponty. Et cela afin de décrire de manière absolument inédite le monde, l'homme, l'origine de la pensée, en n'hésitant pas à convoquer les « tournoiements
intuitifs » de l'étonnant Jean-Pierre Brisset (dont on doit la redécouverte à l'Anthologie de l'humour noir d'André Breton).