基本説明
Si Jean-Luc Parant a fait des sculptures de boules son identité artistique, il ne s'est pas limité à cette seule pratique. Au cours des années il a développé un travail parallèle, qui n'est éloigné du premier qu'en apparence : il reproduit des œuvres d'art connues, refait des Beuys, des Filliou, des Michaux, des Dubuffet, des Sol Lewitt... Par cet acte de faussaire, il ne cherche pas tant à confondre des originaux qu'à offrir à tout un chacun la possibilité de s'approprier à moindre frais le patrimoine de l'histoire de l'art. Car, il le répète, les œuvres d'art ne devraient pas être la propriété des élites, mais un bien à destination et à disposition de tous... De la même façon qu'une boule est une forme élémentaire, aisément recopiable, infiniment reproductible, facilement accessible à tous ceux qui voudraient se faire pour eux-mêmes un « Jean-Luc Parant ».
Cette œuvre exigeante et généreuse, qui ne cesse de questionner la notion de propriété « de » et « dans » l'art, il semblait donc logique de la prolonger en offrant à chacun la possibilité de se constituer son propre musée. Non par un acte de possession égoïste, mais dans l'idée que chacun est à sa façon un créateur. Et que chaque créateur est quelque part un résistant. Car si les grandes œuvres portent en elle la « liberté d'être copiées », c'est aussi parce qu'elles possèdent intrinsèquement « la liberté d'appartenir à tous ».
Copier, pour Jean-Luc Parant, est donc à la fois un geste politique et humaniste.