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基本説明
En 1949 le diplomate retraité Paul Claudel voulut célébrer la création de l'État d'Israël en extrayant cent pages assez brulantes de l'Évangile d'Isaïe auquel il travaillait : Tout de même c'est arrivé ! c'est arrivé sous nos yeux et cela sent encore, cela fume encore ! Alors que les armées arabes et juive viennent à peine de cesser le feu, à un moment où l'on ne s'apitoie guère sur la tribulation de rescapés des infatigables cheminées d'Auschwitz, où le principe d'un nouveau concile et la responsabilité de l'antisémitisme chrétien sont encore peu évoqués, quarante ans avant la reconnaissance de l'État juif par l'Église, Claudel veut célébrer ce perpétuel Mercredi des Cendres dont Israël a fait son habitation : Je songe à ces flocons de suie humaine répartis par les quatre vents à tous les peuples d'Europe. Avec la franchise un peu rugueuse qui caractérise le grand poète, il évoque la promesse à Abraham et Israël par sa seule force reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme une nation autonome car : Ici tu es chez toi. Il n'y a pas prescription. Il n'y a jamais eu un acte juridique pour te déposséder. Leur retour à la Terre promise n'a pas eu le caractère d'un accident, écrit-il, mais d'une nécessité. Il n'y avait pas d'alternative. Et il cite l'Évangile : Seigneur, où irions-nous ? De nouveau il y a Israël debout sur l'antique pierre du pacte. Claudel applique à la seule véritable révolution du XXe siècle les mots-mêmes de saint Paul: Si leur perte a été la réconciliation du monde, que sera leur assomption, sinon la vie d'entre les morts ?