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基本説明
Le sujet de ce numéro de Connaissance des Pères de l'Église est original et inattendu : les Pères de l'Église et les animaux. Il se fait l'écho des Rencontres nationales de patristique, organisées en juin dernier à Sylvanès par Régis Courtray et Régis Burnet, que nous remercions. En effet, les Pères ne vivaient pas à notre époque où les animaux domestiques ont une grande place. Il n'en demeure pas moins qu'à considérer leurs oeuvres on y trouve de multiples allusions aux animaux, alors qu'on ne s'y attendrait pas. Sans doute les Pères ont-ils des prédécesseurs illustres en la personne d'Aristote ou de Pline qui ont largement évoqué les animaux, comme l'explique en ouverture Stéphane Schmitt. Mais leur perspective est différente : alors qu'Aristote s'attache à décrire les animaux en eux-mêmes et par rapport à leur espèce et que Pline les situe par rapport à l'être humain, les Pères les envisagent davantage dans la création, comme le montrent Régis Courtray à partir de la fourmi, que les Pères et le Physiologos présentaient comme le modèle du chrétien, et Laurence Gosserez à propos des oiseaux, auxquels Ambroise consacre le livre VIII de son Exameron, et où il voit dans l'hirondelle la mise en oeuvre du double commandement d'amour de Dieu et du prochain, sans oublier le coq, dont il fait, dans l'hymne Aeterne rerum conditor, « une sentinelle qui finit par s'identifier au Christ » (p. 00). En revanche, certains animaux, comme les serpents, sont assimilés au mal, ainsi que le montre Paul Mattei à partir d'un poème de Prudence.