基本説明
Les dynamiques socio-économiques qui alimentent les conflits armés à l'Est de la RDC sont caractérisées par un élément central qui persiste et qu'on peut qualifier d'« économie de prédation ». Dans ce système, les belligérants exploitent les ressources naturelles de la région pour financer leurs opérations et s'enrichir personnellement.
Deux types d'acteurs sont identifiés dans ce livre :
Les acteurs internes qui sont composés par : – Les groupes armés ; – Les élites politiques et militaires congolaises corrompues au sein du gouvernement, du parlement et de l'armée ; – La population locale composée des creuseurs artisanaux, des transporteurs et des négociants.
Parmi les acteurs externes on retrouve : – Les États voisins (Burundi, Ouganda, Rwanda) dont les armées soutiennent des groupes rebelles congolais ; – Les sociétés multinationales qui achètent les minerais provenant de l'Est de la RDC ; – Les réseaux criminels transnationaux qui facilitent le transport et l'exportation illégale des minerais.
Le financement des groupes armés est donc intimement lié à l'économie informelle, qui prospère dans un environnement caractérisé par la corruption et l'impunité.
La guerre et l'instabilité alimentent l'économie informelle, qui à son tour contribue à la persistance du conflit. Les groupes armés ont intérêt à maintenir un climat d'insécurité permanente pour continuer à profiter de l'exploitation illégale des minerais.
En définitive, un cercle vicieux itératif, auto entretenu, déploie sa dynamique chaotique qui perpétue la violence et la pauvreté dans l'Est de la RDC.