基本説明
Cet ouvrage propose de renverser les questionnements habituels à propos de la contestation politique en comparant deux sociétés (la France et le Québec), dans deux secteurs (le logement et l'éducation supérieure). Au lieu de se demander quels impacts ont les actions de protestation sur les politiques mises en place, on cherchera à savoir comment les configurations institutionnelles des régimes d'intervention publique exercent une influence sur les rythmes de mobilisation, les revendications et les modes d'action privilégiés. Par exemple, pourquoi la contestation étudiante québécoise favorise-t-elle le recours à la grève alors que les conflits étudiants en France
utilisent plutôt le blocage ? Pourquoi les revendications françaises dans le secteur du logement ciblent-elles davantage le problème du mal-logement que la situation québécoise ? À côté de l'imprévisibilité et de la spontanéité souvent associées aux mouvements sociaux, il y a également du travail militant, des organisations et de la planification. La relation que ces mouvements entretiennent avec les politiques publiques de l'État n'est pas uniquement une question de conjoncture, mais aussi le résultat de certains ancrages institutionnels ayant des répercussions sur la manière dont les acteurs se mobilisent.