- ホーム
- > 洋書
- > フランス書
- > LITTERATURE GENERALE
- > Actualites, Reportages
基本説明
" Liberté, égalité, fraternité " : c'est en commençant par le dernier terme, celui peut-être que l'on interroge le moins, que la collection Le mot est faible s'attelle à la tâche de penser la devise de la République française. Qui n'aime pas la fraternité, en effet ? Mais que cache cette unanimité, que l'on pourrait dire suspecte ?
Qui n'aime pas la fraternité ? Du Cercle fraternité animé par des soutiens du FN depuis 2016 à Jean-Luc Mélenchon qui salue la consécration de la constitutionnalité du principe de fraternité en 2018 à la suite du procès de Cédric Herrou (le Conseil constitutionnel confirmera sa décision en 2023 en affirmant le principe de fraternité entre générations dans le cadre du stockage des déchets radioactifs), l'ensemble du spectre politique se réclame de la fraternité. Le même engouement se retrouve en dehors des cercles politiques.
Si tous louent la fraternité, il est plus rare que celle-ci soit définie. Là où la théorie politique a consacré de grandes distinctions entre liberté positive et liberté négative, égalité formelle et réelle, la fraternité se donne, telle la République, comme une et indivisible. Cette apparente unanimité face à une fraternité aux contours flous est suspecte et le présent ouvrage entend documenter les variations dans les usages de la notion de fraternité ainsi que les critiques à son encontre.
Pour ce faire, l'ouvrage revient à l'année 1848. Durant le Printemps des peuples, les révolutionnaires français comme étrangers s'approprièrent le lexique révolutionnaire de 1789, dont la notion de fraternité.