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基本説明
Émeutes contre la vie chère, émeutes raciales et anti-policières, émeutes anti-immigrés, émeutes publiques quasi-insurrectionnelles... Toujours imprévisibles, extra-légales et illégitimes, les émeutes sont devenues, en ce début de XXIe siècle aussi diverses qu'innombrables, et l'auteur en fait le tour et retrace l'histoire du mot.
À l'ère de la globalisation des révoltes, l'émeute paraît en être la forme par excellence, de Pointe-à-Pitre (2009), Alger (2011) et São Paulo (2013), à Clichy-sous-Bois (2005) à Athènes (2008), Tottenham et Liverpool (2011), Hambourg (2011), Ferguson (2014) et Minneapolis (2020), en passant par le
" Printemps arabe " (2011-2013), l'insurrection à Hong Kong (2017-2019) et le mouvement des Gilets jaunes (2018-2019) ; et même en Chine, sous la qualification de " urban disorders ", dans le Xinjiang (2009), Wukan (2011 et 2016), ou encore Yugao (2013). Souvent spectaculaires et hypermédiatisées, ces violences collectives dites " urbaines " se muent en spectacle dans la société du même nom, vidées de leurs significations politiques.
Alors bien sûr, il y a émeutes et émeutes – frumentaires, ouvrières, xénophobes et racistes, raciales, carcérales, interethniques, urbaines, publiques, etc. Et l'inflation récente de cette notion a tendance à l'associer à toute révolte faisant usage de la violence, comme en Nouvelle-Calédonie ou au Royaume-Uni en 2024. Or l'émeute, si on reprend sa définition comme " soulèvement populaire spontané ", désigne une forme de protestation collective bien définie. Il en existe plusieurs généalogies dont Michel Kokoreff ressse les grandes lignes.