基本説明
Enquêtes sociologiques auprès de cinq familles du Trégor à travers trois générations : celle d'après-guerre, celle de 1968 et celle du début du XXIᵉ siècle.
L'auteure analyse la situation de la langue bretonne après la guerre, marquée par la répression dans les écoles et le symbole donné aux « récalcitrants ».
Il apparaît que les femmes furent plus sensibles à l'insécurité linguistique et à l'attrait de la modernité (ville francophone, réussite scolaire).
Cependant, certains Bretons n'ont pas cédé à cette pression immense : ils ont continué à parler et à transmettre leur langue.
M.-T. Legendre a cherché à comprendre comment cela a été possible face au rouleau compresseur de l'uniformisation linguistique imposée par l'État français. Et elle a découvert que ce sont souvent des femmes qui, lorsqu'elles n'ont pas lâché prise, ont permis de traverser la période la plus catastrophique pour la langue — les années 1950-1960 — et de maintenir l'élan après le passage du raz-de-marée.
Les deux premières générations parlent breton, mais la plupart ne savent pas le lire.
La dernière génération, elle, est scolarisée à Diwan.
Qui, des hommes ou des femmes, prend la décision de la langue à transmettre ?
Au moment de se marier, les cinq femmes trégoroises de cette enquête sociologique — qui parlent encore breton avec leurs petits-enfants — ont-elles volontairement choisi de transmettre la langue de leurs pères plutôt que celle du maître d'école ?
Les filles adoptent-elles un comportement différent de celui des garçons face à la langue d'origine ?