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基本説明
L'entreprise mauvaisemère Ce texte de Maxime Vivas est salutaire il nous rappelle que les actes chemisophes ne sont que l'autre face d'une violence beaucoup plus forte qui régit la vie des entreprises La gauche s'est longtemps accordée sur le fait que l'entreprise était d'abord un lieu d'extorsion de la plus value que les patrons ne sont riches que parce qu'ils exploitent leurs salariés en ne payant que ce qui est socialement nécessaire à un moment donné pour reproduire la force de travail Le patronat avait dû au cours du XXe siècle mettre du social dans son eau de messe car on ne dira jamais assez la responsabilité des églises dans la soumission des petits aux grands compte tenu de la peur des rouges et d'un rapport de force plus favorable aux salariés La lutte des classes existe donc bien avant même que les classes n'aient conscience d'ellesmêmes Louis Althusser disait que la lutte ne ressemblait pas à un match de foot rassemblant deux équipes qui préexisteraient avant d'en venir aux combats plus ou moins civilisés La lutte des classes existe dès qu'une minorité s'approprie le fruit du travail de tous les autres Maxime Vivas nous rappelle donc en creux cette vérité première mais en évoquant l'évolution des modes de management il nous montre aussi que le pire est toujours possible il nous permet de nous souvenir que depuis qu'existe l'entreprise au sens moderne du terme les patrons n'ont eu de cesse de dépouiller les salariés non seulement de l'essentiel de la valeur qu'ils créent mais aussi de leur savoirfaire de leur culture de métier de leur solidarité etc L'entreprise d'antan était un bagne mais les frontières de classes étaient plus visibleslisibles Le coup de génie du patronat moderniste a été sa volonté de s'emparer non plus seulement des gestes et de