基本説明
Frédéric TREFFEL, PARLERS AFRICAINS D'HIER ET D'AUJOURD'HUI : DE LA NÉGRITUDE A LA NÉO-GRITUDE
Résumé : Longtemps l'Afrique fut la grande absente du discours de l'autre, en marge de la raison, du discours, et de la langue. Cette perspective s'est cependant peu à peu modifiée au cours des dernières décennies et l'africain est devenu à son tour producteur de discours, avec l'apparition d'œuvres telles, par exemple, celles de Césaire et Senghor, qui dans les années 30, ont développé pour la première fois leur conception de la « négritude ». La Grande Encyclopédie Larousse définit la négritude comme un néologisme formé sur le mot latin nigritudo (Pline), et signifiant « le fait d'être noir, la noirceur » Le terme de négritude s'analyse aussi en un radical (nègr-) et un suffixe (-itude), intégrés en nègr-itude. Le mot nègre, en latin niger, « noir », est neutre, comme l'espagnol et l'italien negro. En français, il est devenu au XVIe siècle relativement insultant. Le mot négritude a été employé pour valoriser et réhabiliter l'homme noir. et il a pour vocation de renverser une insulte raciste en un terme chargé de sens et valorisant. Les dérivés en -itude fonctionnent souvent en parallèle avec des dérivés en -ité : négritude, « manière de vivre en Noir », négrité, « ensemble des valeurs du monde noir ». C'est le premier qui fut choisi et est à l'origine des nouvelles manières de penser des Africains que nous avons souhaité regrouper sous la forme d'un néologisme : la néo-gritude.
Nicole CHOLEWKA, DU BABOUIN AU VALET-À-PATIN.