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基本説明
De Gounod, qui fut l'une des gloires musicales les plus sûres du Second Empire et de la Troisième République, que reste-t-il aujourd'hui ? Faust, naturellement, malgré les critiques dont on l'a accablé, mais surtout à cause de ses beautés. Roméo et Juliette aussi et Mireille. Quelques mélodies encore : Venise, Le Soir, Sérénade, Ô ma belle rebelle... Tout bien considéré, la Messe de sainte Cécile n'est pas oubliée tout à fait, ni le Requiem, et la Petite symphonie reste une aubaine pour les ensembles d'instruments à vents. S'avise-t-on pourtant de reprendre Le Médecin malgré lui, Sapho, La Colombe, ou Mors et Vita ? On est surpris d'y découvrir une fraîcheur d'expression, une pureté d'écriture inattendues et surtout un style, un ton résolument personnels.
Le rejet de Gounod ou, plutôt, la rage à le dévaluer, a fait suite à un immense succès qui ne concernait qu’une partie de sa production, car sa popularité ne signifiait pas que son message artistique ait été vraiment reçu. Il est temps qu’on y revienne, avec d’autres critères et dans une perspective différente. La musique sacrée et la mélodie étaient ses domaines d’élection. Selon Ravel « le véritable instaurateur de la mélodie en France a été Charles Gounod […] qui a retrouvé le secret d'une sensualité harmonique perdue depuis les clavecinistes des XVIIe et XVIIIe siècle ». Et peu de musiciens, depuis Bach, auront si intimement lié inspiration musicale et théologie.